L'UE revoit les mesures de garantie relatives à l'acier

Une révision qui corrige des manquements techniques, mais le marché de l'acier reste sous pression

L'UE a publié son réexamen de la garantie de l'UE relative à l'acier. Le nouveau dispositif permettra de mieux stabiliser les flux commerciaux en limitant la concentration des importations en provenance de certains pays exportateurs. Bien que les changements aient permis des améliorations, le résultat est encore insuffisant pour une grande partie du secteur, d'autant plus que la demande intérieure en acier dans ce secteur est sous pression.
"La majeure partie du secteur sidérurgique est toujours sous pression, entravée par des pressions à l'importation insoutenables - pressions qui ne diminueront pas malgré les changements actuels", explique Axel Eggert, Directeur général d'Eurofer.
Les marges des producteurs d'acier ont pratiquement disparu, les plans de production ont été réduits et des usines dans toute l'Europe ont été temporairement fermées, ce qui a eu des conséquences sur des milliers d'emplois dans l'industrie et la chaîne de valeur. L'industrie sidérurgique européenne a subi un certain nombre de revers ces dernières années. La tendance sur le marché UE ne s'est pas encore totalement inversée depuis la crise économique de 2008 et la croissance observée a été largement absorbée par les importations.
"Nous avons eu 18 'bons' mois entre le point fort de l'élimination du dumping chinois fin 2016 et les droits d'importation américains à la mi-2018," selon Eggert. "Les importations sont restées élevées et se concentrent de plus en plus autour d'une poignée de partenaires commerciaux, dont la Turquie, la Russie et la Chine. Les mesures de sauvegarde n'ont pas réduit cette concentration. Les prix de l'acier se sont effondrés, même si les coûts continuent d'augmenter."
En outre, EUROFER demande instamment que les efforts internationaux contre la surcapacité mondiale soient poursuivis. "La surcapacité mondiale est encore très supérieure à la croissance de la production mondiale. Nous devons veiller à faire avancer les choses dans ce domaine à l'étranger - et à ce que les efforts nationaux soient maintenus afin d'éviter les effets sur le marché européen de l'acier", a conclu M. Eggert.